FAQ

La thérapie ICV est indiquée

• Pour traiter un traumatisme unique (agression, accident, attentat…)
• Pour les personnes ayant vécu plusieurs expériences adverses dans la vie (y compris grossesse et accouchement), présentant un caractère chronique, répétitif (maltraitance, négligence, difficultés psychosociales…) impactant encore aujourd’hui leur fonctionnement

La Thérapie ICV permet

• De développer une meilleure régulation émotionnelle
• D’acquérir un sentiment de sécurité intérieure
• Dans le cas d’un traumatisme unique, de libérer la personne sur le plan émotionnel de l’impact, des intrusions et plus généralement des effets négatifs liés à l’événement traumatique passé.

Lorsque nous réagissons dans le présent de façon inadaptée aux enjeux du moment, nous cherchons en fait à résoudre la ou les situations du passé non résolues. L’ICV permet de connecter les réseaux de neurones les uns aux autres afin de dater les événements passés et de faire en sorte que le corps n’y réagisse plus malgré nous. Grace à la plasticité du cerveau, cette thérapie permet de reconnecter le corps et l’esprit et ainsi d’obtenir un soi central solide ancré dans le présent.
La pratique de la thérapie ICV repose sur un trépied composé d’une ligne du temps, de la répétition de cette ligne du temps et de l’accordage du thérapeute au patient. C’est la synergie de ces 3 éléments qui permet à la personne de différencier les événements passés du présent et d’intégrer son histoire de vie.

La ligne du temps est composée d’une liste de quelques souvenirs (positifs, négatifs ou neutres) de la personne qui permet de la situer dans un espace-temps.

C’est la répétition de la ligne du temps dans un espace contenant qui va permettre l’intégration neuronale. Chaque souvenir est associé à un réseau de neurones. Lors de la lecture de la ligne du temps, les réseaux de neurones se relient entre eux et renforcent les liens entre les souvenirs. Cela permet de placer chaque événement dans le temps. L’augmentation du nombre de connexions entre les souvenirs va renforcer la solidité du soi central.

L’accordage renvoie à la capacité du thérapeute à être connecté avec son client, réceptif et sensible à ce qu’il se passe pour lui.
L’accordage permet au thérapeute d’ajuster sa posture pour que le client puisse réguler ses émotions et intégrer les évènements de sa vie.

L’ICV est une thérapie qui peut traiter un grand nombre de symptômes. La rencontre avec un professionnel peut-être nécessaire pour clarifier la demande. En effet, pendant les premières séances, lors de la détermination des objectifs par le patient, le thérapeute pourra lui indiquer à quel niveau il pourra éventuellement voir un changement dans sa vie. Plus globalement l’ICV vise à assurer un mieux-être au patient.

La thérapie peut tout à fait être utilisée avec les enfants et les adolescents. En effet ceux-ci grandissent en interaction avec leur environnement et parfois le processus de développement peut être contrarié ou entravé par des évènements traumatiques ou un environnement familial en difficulté (deuil, séparation, dépression d’un parent). L’enfant pourra dans certain cas se déconnecter de ses sensations, besoins ou désirs. L’ICV vise chez les enfants et adolescents à redynamiser le processus de développement entravé, avec ou sans la présence et la collaboration du parent, en fonction de l’âge et de la situation familiale du mineur.

La durée du traitement dépend avant tout de la demande. Il faut distinguer traitement d’un trauma ponctuel (accident de voiture, attentat, viol), d’une psychothérapie qui viendra traiter de plus nombreux évènements sur une vie entière. La durée d’une psychothérapie est généralement difficile à évaluer. Elle dépend de la complexité de l’histoire du patient, de la façon dont il traversera sa ligne du temps et de la relation qui se construira avec son thérapeute.

Une séance d’ICV se compose habituellement d’un point verbal en début de séance, suivi du déroulement d’un protocole ICV, déterminé par la situation présente et par le plan de traitement. Ce protocole se compose de traversées successives de la ligne du temps, entrecoupées de petites pauses pour les feedbacks. La séance se termine avec le règlement et la prise éventuelle du prochain RDV.

La thérapie ICV active l’intégration neuronale du cerveau. Il a été observé que pour une intégration optimisée, l’espacement des séances ne devait pas dépasser 15 jours. La fréquence des séances se fera donc dans cet intervalle de temps. Votre thérapeute observera vos réactions d’une séance à l’autre et programmera vos séances afin de vous donner le temps d’intégrer, puis de profiter des améliorations vécues, avant de relancer le travail plus avant avec la séance suivante. Il est important de permettre à votre système de se poser. Lorsque peu de manifestations sont présentes, le rythme hebdomadaire est tout à fait indiqué.

Une séance d’ICV dure généralement entre 60 et 90 minutes mais chaque thérapeute travaille différemment et déterminera avec vous dès le premier contact ou la première séance la durée de vos rencontres.
Il est à noter que certains protocoles utilisés très ponctuellement pour traiter des traumatismes particuliers (troubles du stress post-traumatique – TSPT) nécessitent un temps de séance plus long, généralement au moins 90 minutes.

Généralement il faut compter entre 1 à 3 séances avant de commencer les répétitions de la ligne du temps. Ces séances permettent de faire le point sur la situation actuelle et passée du patient ainsi que sur la demande de thérapie. Elles permettent également d’expliquer au patient la thérapie ICV et d’élaborer la liste de souvenirs.

La thérapie ICV permet de passer par un autre chemin que celui de l’introspection pour atteindre un mieux-être avec une diminution, voire une disparition des symptômes. Il n’est donc pas nécessaire lors d’une thérapie ICV que le patient raconte en détail tous les évènements de sa vie. L’objectif est de traverser la ligne du temps pour comprendre que le temps a passé. Ce travail thérapeutique spécifique ne nécessite de donc pas de travail d’introspection. Cependant la thérapie ICV ne remplace pas une psychothérapie analytique qui vise une plus grande connaissance de soi.

Pendant une séance en ICV, la répétition de la ligne du temps stimule le système corps esprit. Même si le thérapeute veille à e que le patient soit dans sa fenêtre de tolérance à la fin de la séance. Celle-ci continue à faire effet. On peut le comparer avec les boules de neiges avec des figurines à l’intérieur (je ne connais pas le nom), lorsqu’on la secoue la neige « vole » et lorsqu’on la repose, il faut un certain temps avant que la neige se repose au sol et ce , d’une manière différente. Il en va de même pendant la séance en ICV. Après la séance, nous pouvons observer 3 possibilités : soit le patient ressent un apaisement pendant un certain temps puis se sent moins confortable, soit le patient se sent plus à fleur de peau, moins confortable pendant un certain temps puis s’apaise, soit il n’y a pas de différence significative dans le ressenti. Cela varie d’un patient à l’autre et d’une séance à l’autre chez un même patient. Lorsqu’on s’engage dans une thérapie, on observe fréquemment en début de thérapie une sensation de « moins bien ». Souvent cet état est lié au fait que le patient se connecte davantage à son ressenti et du coup prenne plus conscience de son état. Généralement cet état s’apaise après quelques séances.

La thérapie ICV, en traversant rapidement la ligne du temps, vient seulement effleurer les souvenirs, sans y faire replonger le patient. Justement nous permettons au patient de traverser cet événement et de lui montrer qu’il est dans le passé et qu’aujourd’hui tout cela est terminé. Nous ne voulons pas amener le patient à replonger dans l’événement pour le revivre.  Néanmoins le fait de traverser l’événement peut faire émerger une émotion d’intensité élevée. Le fait de montrer que le temps a passé permet généralement de la faire diminuer assez rapidement.

L’efficacité de la thérapie ICV repose sur le trépied constitué de la ligne du temps, des répétitions et de l’accordage du thérapeute. Il n’est donc pas nécessaire d’identifier et de verbaliser les évènements traumatiques pour pouvoir accéder à un mieux-être dans sa vie.

Parfois appelée la « petite sœur de l’EMDR », la thérapie ICV est souvent perçue, par les patients mais aussi par les thérapeutes, comme plus douce pour traiter les traumas. Le traitement du psycho-traumatisme se fait généralement en 3 phases : la stabilisation, l’exposition et l’intégration. En EMDR le traitement se fait de manière consécutive, une phase après l’autre, alors qu’en ICV les 3 phases se font en même temps. La ligne du temps et sa répétition permettent à la fois de stabiliser dans la mesure où on ramène toujours le patient dans le présent, d’exposer aux évènements et d’intégrer du fait de la répétition.

Pour trouver un thérapeute ICV vous pouvez consulter l’annuaire dans lequel sont référencés des psychiatres, psychologues et psychothérapeutes ayant tous suivis une formation au minimum de niveau 2, certifiée par l’organisation internationale d’ICV sous la direction de Peggy Pace, fondatrice de la technique.

Aller à l’annuaire international des thérapeutes LI-ICV

L’Association Francophone d’ICV est un lieu de soutien et de partage entre thérapeutes ICV. Elle fait connaître la thérapie ICV auprès du grand public et des professionnels du soin. Elle promeut la recherche en ICV.